Une de plus

C’était ma fête hier.

J’ai maintenant 33 ans. On dirait que j’aurais envie de continuer de dire que j’ai 32 ans, même si je sais très bien que ça ne change rien.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu peur de ne pas pouvoir avoir d’enfant. Je n’ai aucune idée pourquoi j’avais cette peur quand j’étais jeune, peur d’être infertile surtout (c’était mon seul scénario en tête, il y en avait finalement un autre en banque pour moi…).

J’ai été pendant plusieurs années dans un couple où ça ne s’est pas présenté et finalement c’était pour le mieux (se séparer et avoir un enfant, la belle-mère que je suis vous confirme que ce n’est pas super). J’ai donc passé le cap de mes trente ans célibataire et sans enfant.

30 ans, c’était vraiment pour moi ma limite mentale pour avoir des enfants. Au moins un du moins.

Quelques jours après cette fameuse fête de 30 ans, j’ai rencontré l’homme de ma vie, Michael. Ça fait longtemps qu’on sait et qu’on parle d’avoir des enfants. Mais il restait des choses à régler dans sa vie (je vous ai dit que c’est compliqué se séparer avec un enfant right?) et on voulait attendre de finaliser cela avant de mettre un enfant au monde. Deux années ont donc passées avant que l’on s’y essaie et en quelques mois je suis tombée enceinte, plutôt rapide. Le plus grand bonheur au monde, finalement. Ma peur était infondée.

Après ce qui s’est passé à la naissance de mon beau Alexandre, j’ai perdu pas mal mes illusions.

Ma peur de ne pouvoir avoir d’enfant est revenue, encore. Et cette maudite année de plus sur le calendrier de ma vie joue dans ma tête.

Est-ce que j’aurai le privilège, la chance, de pouvoir donner naissance à un enfant et ensuite avoir l’opportunité de le voir grandir, de l’aimer, de l’éduquer et d’en faire un adulte responsable et autonome? Je l’espère.

En même temps, je ne veux pas trop y croire, je ne peux vivre avec plus de déception. J’ai appris à la dure que la vie n’est pas juste. Pourquoi on pense le contraire d’ailleurs? C’est bizarre parce que ce n’est écrit nulle part que la vie devrait être juste. C’est maintenant que je le réalise.

Je peux spinner longtemps dans cette peur et cette négativité. Et quand je m’arrête et que je réalise que cette vie que je trouve dure avec moi a aussi mis sur mon chemin l’amour de ma vie (et je crois que malheureusement tout le monde n’a pas cette chance), je dois garder espoir.

Demain est un autre jour et le soleil continue de se lever chaque matin.

Ce matin, j’ai 33 ans. Je suis encore jeune et j’ai la vie devant moi.

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